Au Ninkasi, on le dit depuis toujours : la bière c’est une histoire de femmes ! De la déesse sumérienne de la bière aux brasseuses du XXIe siècle en passant par les « Alewives » du Moyen-Âge, le savoir-faire féminin est invaincu, sans jamais se faire mousser. Embarquez dans un voyage à travers le temps, à dos de balai !
🚩 Dans toutes les civilisations, que ce soit en Egypte, en Mésopotamie, en Scandinavie, chez les Celtes et même chez les Incas, la bière était un symbole féminin de fécondité, de moisson et de renouveau. Les égyptiens vénéraient Tenenet, la déesse de la bière tandis que les mythologies slaves et baltes mentionnent Raugutiene, la protectrice du breuvage. Chez les finlandais, c’est la légendaire Kalevatar qui fit le don de la bière en mélangeant du miel et de la salive d’ours.
🍺 Donc oui, il existe bel et bien un lien universel entre la femme qui brasse et les déesses qui donnent vie et abondance.
On imagine que la recette de la première bière s’est déroulée ainsi : le grain mal entreposé, devenu humide sous la pluie, a germé, séché au soleil et enfin broyé il est devenu une soupe fermentée ou « pain liquide » (l’autre petit nom de la bière à l’époque). Les femmes la fabriquaient dans le même espace, avec les mêmes fours que le pain avant de la garder et laisser mûrir en cave.
Les femmes ont longtemps fabriqué ce pain liquide pour l’offrir aux déesses et également pour déguster la nouvelle boisson healthy à la mode, bien avant le vin.
La bière était nourrissante, pleine de vitamines et de bienfaits, et constituait en partie la base de l’alimentation. Chaque culture l’aromatisait plus ou moins avec des épices, des plantes aromatiques ou du miel.
Jusqu’au milieu du Moyen-Âge, le rôle de la femme dans le brassage perdure, devenant partie intégrante de leurs tâches quotidiennes. Il faut rappeler qu’à l’époque, boire de l’eau était dangereux. Heureusement, grâce à la fermentation, la bière est sans danger ! Il fallait environ 35L de bière par foyer par semaine, les femmes ont donc commencé à produire pour les voisins et leurs proches, et ainsi à brasser de manière plus professionnelle. Elles allaient même jusqu’à ouvrir des tavernes dans leurs propres maisons, leurs public houses, les ancêtres des pubs. On les appelle alors les Alewives (ou « brewster »).
C’est bien beau de brasser mais il faut aussi vendre ! Les Alewives, sont des business womens hors-pair !
Elles portent de hauts chapeaux pour se faire repérer dans la foule des marchés. Elles placent de grands balais à l’entrée de leurs tavernes pour signifier qu’elles vendent de la cervoise. Les chats servent à chasser les souris venues grignoter le grain et enfin, elles utilisent des chaudrons bouillonnants pour le brassage.
Même si la relation entre sorcières et Alewives est encore à prouver, les brasseuses ont déjà une mauvaise réputation : adultère, supercherie, flirt, pintes pas assez pleines, prix gonflés, clients qui se réveillent avec une gueule de bois et se rendent compte qu’on les a volés, sans parler du péché originel… On connaît la rengaine !
Sans surprise, l’Eglise médiévale n’est pas fan des brewsters, et ne voit pas en elles des femmes averties, mais plutôt des tentatrices qui pervertissent les hommes pieux. Rien que ça ! Les femmes sont accusées de faire l’œuvre du diable, en brassant des gruits à base d’herbes de toute sorte. La bière houblonnée industrielle faite par des hommes « honnêtes » a bien meilleure presse.
En effet, lorsque les hommes se rendent compte du profit qu’ils peuvent en tirer, ils vont construire de grandes tavernes propres, forçant les femmes à arrêter ce boulot à temps partiel. Les premières corporations naissent au XIVème siècle. On fait alors du brassage un « métier » et celui-ci devient l’affaire des hommes, avec des ouvriers brasseurs soumis à des hiérarchies et des réglementations et ce, jusqu’au milieu du XXème siècle. C’est ainsi que les femmes brasseuses ont été associées aux sorcières, et que la brasserie est passée d’une tâche ménagère à une entreprise rentable.
Depuis quelques années, avec la tendance du retour aux sources et du brassage maison, des brasseries artisanales réapparaissent par centaines. De plus en plus de femmes ouvrent également leur propre brasserie. C’est quand même elles qui l’ont inventé, non mais oh !
Dans le podcast « Sur le comptoir de Lysanne » avec Elisabeth Pierre, notre brand ambassadrice vous embarque dans l’Angleterre médiévale avec les « Alewives ». Les épouses de la bière vont développer un vrai savoir-faire féminin, et commencer à ouvrir des ale houses, l’ancêtre du pub. Cet épisode de « Sur le Comptoir de Lysanne » vous raconte une histoire mêlant bières et sorcières !
Savez-vous combien de centilitres de sexisme il y a dans un demi ? Combien de décilitres de patriarcat dans une pinte ? Aujourd’hui, les femmes ont plus que jamais soif de bière et d’égalité : après avoir été historiquement évincées de la profession, les brasseuses sont enfin de retour ; tout comme les consommatrices, qui sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser à la bière et à s’y connaître en lambics, stouts, IPA et autres dark lagers.
A travers l’histoire passionnante de ce breuvage millénaire, en s’appuyant aussi sur des enquêtes bien plus actuelles et de nombreuses interviews de spécialistes (brasseuses, zythologues, sommelières, cavistes, influenceuses…), l’autrice Anaïs Lecoq dessine un panorama saisissant et sans faux-col de ce monde de la bière en pleine effervescence, où le patriarcat a désormais la pression.
Comment parler de sorcières sans évoquer, que dit-on, mettre en lumière le livre de Mona Chollet « Sorcières : la puissance invaincue des femmes » ?
Qu’elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram, brassent de la bière ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l’Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
L’autrice décortique en 3 actes cette traque des sorcières et ce rapport guerrier qui s’est développé tant à l’égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.
En 2023, les sorcières brassent ! Découvrez la microbrasserie bio, artisanale et féministe « Y’a une sorcière dans ma bière ».
Ces brasseuses tiennent à donner à leur activité brassicole un sens militant, dans le prolongement de l’histoire très ancienne de la bière. Et elles se reconnaissent dans un mouvement de femmes brasseuses souhaitant réhabiliter et visibiliser le travail des femmes dans le monde de la bière.
Au Moyen-Âge, les brasseuses furent accusées de sorcellerie. Cette brasserie s’appellera donc « Y’a une sorcière dans ma bière » pour que ces femmes les accompagnent !
C’est les égyptien qui ont inventer la bière ça serait bien de s’instruire avant de raconter de tel connerie
Dupuu,
Et il serait bien de soigner son orthographe avant de parler d’instruction.
Que vous ayez raison ou pas, les commentaires acides comme le vôtre sont un vrai fléau.
Il ne lui viendrait pas à l’idée que des égyptiens puissent être des égyptiennes… Le Code de Hammurabi (mésopotamie) contenant les plus anciennes lois connues, dont différentes règles régissant brasseurs et taverniers, fait toujours référence à un « elle ». https://www.academia.edu/5400021/Beer_and_Women_in_Mesopotamia_AOS_2008_
en fait, personne ne sait qui a inventé la bière. L’auteur de cet article, manifestement une « autrice » a juste voulu faire de la propagande féministe en racontant n’importe quoi… Et commence à monter sur ses grands chevaux et à se victimiser dès qu’on le lui fait remarquer.
C’est bien connu, les femmes sont des sorcières hystériques 😉
Quel tristesse de voir autant de commentaires mysogine…
Les femmes ont connus une pėriode où elles avaient une place importante dans la sociètè.
Ça derangeais l eglise et tout à ėtè faite pour la dėcribiliser encore aujourdhui des abrutis y croient.
Vive la femme….