#WeAreNinkasi
Ven. 30 Juil. 2021

Ninkasi s’engage avec les Alchimistes dans le compostage des biodéchets !

Rien ne se perd, tout se transforme !

Il y a 2 ans, au Ninkasi on a pris la décision d’aller plus loin dans la revalorisation de nos déchets alimentaires. C’est pourquoi on a entamé une collaboration avec OuiCompost et Les Alchimistes à Lyon. Désormais, nous sommes fiers de vous annoncer que 9 établissements Ninkasiens recyclent leurs biodéchets (les déchets alimentaires et des autres déchets naturels biodégradables) pour en faire du compost, soit 2500 kilos de biodéchets sauvés de l’incinération, transformés désormais en 468 kilos de compost !

L'équipe des Alchimistes !L'équipe des Alchimistes !
Réalisation du surtri à la main.Réalisation du surtri à la main.
1
/2

Les Alchimistes, créateurs de compost en circuits courts.

Les Alchimistes Lyon, ce sont deux entrepreneurs lyonnais, Vincent et Gaétan, qui en 2018 ont décidé de s’associer afin de créer un nouveau service, inédit à l’échelle de la Métropole de Lyon : assurer la collecte des biodéchets de la restauration, et les composter dans un rayon de 15km.
Ainsi, ils ont fait le pari d’allier compostage de proximité et compostage à grande échelle !

Concrètement, les Alchimistes vont venir récupérer les biodéchets des entreprises de la Métropole de Lyon, pour les transformer en compost et ensuite les redistribuer aux agriculteurs de la région. La boucle est bouclée !

Et pour donner encore plus de sens à leur entreprise, ils ont noué dès le démarrage un partenariat fort avec l’entreprise villeurbannaise EmerJean (de l’expérimentation “Territoire Zéro Chômeur”), afin de favoriser l’emploi des personnes très éloignées du marché du travail.

Le nouveau site de Vénissieux a été conçu pour transiter entre 2000 et 25000 tonnes de bio-déchets par an, et en composter 700 sur place ce qui devrait pouvoir produire environ 100 tonnes de compost !

Le compostage : Un procédé naturel, en faveur de la Nature.

Pour partir du b.a.-ba, le compostage c’est un processus de transformation des déchets organiques qui va avoir lieu grâce à des micro-organismes (ce sont les bactéries), des champignons et des petits insectes (cloportes, nématodes, acariens, …) qui vont transformer ces déchets en un produit qui s’appelle le compost !

Pour faire du compost, il faut avoir 100% de matière organique. Du coup on trie ! Parce que l’erreur est humaine, il est possible que des petits plastiques ou autres matières non-organiques se glissent sournoisement dans les bacs.

Les Alchimistes vont alors procéder à un surtri à la main afin d’éliminer 100% des déchets non-organiques.

Le tout sera ensuite broyé pour accélérer le processus de dégradation (car il contient également de la matière animale), pressé (afin d’éliminer l’excédent d’eau) puis mélangé à du broyat de bois.

Ces déchets vont ensuite être dégradés par des micro-organismes et jusqu’à être transformés en humus.

Ici, deux phénomènes vont se succéder : D’abord une phase de dégradation, où les matières organiques vont se décomposer grâce à une montée en température de 50 à 70°C sous l’action des bactéries qui vont s’y développer et sous l’effet de l’oxygène. Puis, dans un second temps va avoir lieu une phase de maturation, avec une dégradation moins soutenue (la température va descendre entre 35 et 45°C), où cette fois-ci ce seront les champignons et les micro-organismes qui vont transformer le compost en un humus de très grande qualité nutritive pour les sols.

Cet humus, une fois prêt, va être alors redistribué aux maraîchers et agriculteurs de la région pour servir d’engrais naturel pour la culture de nouvelles denrées alimentaires.

Et hop ! Voilà du joli humus !Et hop ! Voilà du joli humus !
Le compost réalisé par les Alchimistes est aussi utilisable pour votre consommation personnelle.Le compost réalisé par les Alchimistes est aussi utilisable pour votre consommation personnelle.

Quels sont les enjeux liés à la revalorisation des déchets ?

En 2019, le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a rendu public un rapport consacré au changement climatique lié à la dégradation des sols.

En effet, dans les zones agricoles, les sols s’érodent 10 à 380 fois plus vite qu’ils ne peuvent se former. Et quand les sols sont dégradés, cela réduit leur capacité à stocker du carbone et donc renforce le dérèglement climatique.

A cause d’une surabondance de monoculture, on assiste à une perte de la qualité des sols. Depuis 1961, l’emploi d’engrais de synthèse a été multiplié par 9 ! Or, ces sols malmenés par l’agriculture sont pourtant essentiels à notre planète.

Le compost, transformé en humus, va servir d’engrais 100% naturel. Il va alors avoir pour effet de nourrir la terre, en plus de l’alléger et de permettre de faire des économies d’eau car il va avoir l’effet de maintenir le sol frais plus longtemps.

Parce qu’au Ninkasi, on croit dur comme fer que c’est par la multiplication des petites actions individuelles que nous arriverons à avoir tous un réel impact sur le bien être commun, on tenait à faire partie de cette initiative et à valoriser le travail mis en place par les Alchimistes.

Ainsi, valoriser ses déchets en compost, c’est apporter notre pierre à l’édifice, à notre échelle.
Et d’ici 2024, ce seront alors toutes les collectivités qui seront dans l’obligation de mettre en place le tri des biodéchets pour les habitants !

Si vous aussi vous souhaitez composter chez vous, on vous invite à consulter les conseils de la Métropole de Lyon, de Dijon et de St Etienne.

On vous invite également à (re)découvrir comment au Ninkasi, on revalorise également les déchets organiques liés à la production de bière avec notre série de reportages liés à la drêche !

* Optionnel
En laissant un commentaire vous acceptez de laisser votre nom/ pseudo pour affichage sur le site et votre adresse mail pour pouvoir vous contacter à propos de votre commentaire uniquement si besoin. Vous pouvez à tout moment demander l’anonymisation de vos commentaires.

LILYA IN THE SKY #2 : A la rencontre d’un vigneron et d’un caviste
Jeu. 5 août 2021LILYA IN THE SKY #2 : A la rencontre d’un vigneron et d’un cavisteArticle suivant